Marie Spiller a étudié la littérature à Montpellier et le cinéma à Paris et San Francisco. Elle travaille comme vidéaste, monteuse son et traductrice dans le champs de l’art contemporain et du cinéma. Elle développe un travail personnel à la croisée de la photographie, l’image animée et du son. Ses travaux filmiques peuvent interroger le pacte passé avec lae spectateur·rice, les relations entre cinéma et littérature ou explorer la physicalité du cinéma.
Imprégné d’anthropologie contemporaine, son travail questionne aujourd’hui la notion de faire-refuge et envisage le corps comme terrain d’in(ter)vention poétique et politique. Elle développe un projet basé en Normandie, intitulé Où les refuges ne sont plus nécessaires. Un collectif féministe queer organisant des chantiers d’écoconstruction est envisagé comme une « zone de contact »* émancipatrice où s’échangent savoirs et matières. Les chantiers sont des espaces autonomes où se transmettent des techniques passant directement par les corps vivants et percevants. Cette construction corporelle partagée, ces « mélodies kinésthésiques »** pourraient-elles dessiner des manières renouvelées d’habiter le corps et le monde?
Contact: marie.spiller@gmail.com
Marie Spiller studied Modern Literature in Montpellier and Filmmaking in Paris and San Francisco. She works as a videomaker, sound editor and translator in the field of contemporary art and cinema. She develops a personal work crossing photography, moving images and sound. Her filmic work can question the pact with the viewer, the relationship between literature and cinema or explore the physicality of cinema.
Steeped in contemporary anthropology, her work questions the notion of refuge and envisions the body as a ground for poetic and political invention. She is currently working on a project based in Normandy called Where refuges are non longer needed. A queer and feminist collective who organizes ecoconstruction works is viewed as a « contact zone »* where knowledges and materials are shared. Their construction sites are autonomous zones where techniques engaging living and perceiving bodies are shared. Could this shared bodily building, those « kinesthetic melodies »** draw renewed manners of inhabiting the body and the world?
Contact: marie.spiller@gmail.com
* Donna Haraway, Quand les espèces se rencontrent, 2008 ** Catherine Perret, Le tacite, l’humain, anthropologie politique de Fernand Deligny, 2021.